Exposition « Animalia »

Cette exposition est entièrement dédiée à la cause animale, en peinture, pastel, dessin, estampe, photographie, terre cuite et fil de fer ! Six artistes y confrontent leur vision des animaux : de chair et de pierre, pris sur le vif, en lien avec l’homme, affirmant leur caractère, totalement aériens ou au contraire, dotés de formes pleines et rondes.

L’exposition d’AIDA Galerie

Jean-Luc Braesch (peinture)

Après avoir été directeur artistique, il est désormais peintre. Et après ses années passées à Paris, il est maintenant de retour à Strasbourg… Ce qui lui offre de redécouvrir notre Cathédrale avec un oeil tout neuf, imaginant un univers où les animaux qui s’abritent dans ce vaste vaisseau de pierre se confrontent à toutes les créatures sculptées qui peuplent cet édifice s’étirant vers le ciel.

Fort de cette expérience, il entremêle désormais gargouilles, chimères et animaux de tous poils, écailles et plumes dans des compositions imaginatives et fantastiques. Seuls ou dialoguant entre eux, renard perché ou cochons grassouillets, ils sont souvent très inattendus, comme ce cheval égaré dans un vitrail ou cet ours blanc flottant sur un lit douillet.

Cette expression peut être associée à un certain renouveau de la figuration narrative des arts du Rhin, et on peut qualifier ce style de « Minéral gothique » !

Michel Colin (dessin, estampe et pastel)

Il pratique avec un égal bonheur la couleur et le noir et blanc, la peinture et l’aquarelle, le pastel, la gravure et le lavis à l’encre. Sa production se distingue par la diversité des thèmes abordés, avec une place importante accordée au monde animal. Il a ainsi constitué un vaste bestiaire, tantôt croqué sur le vif, tantôt mis en scène pour illustrer contes et poésies, dans un style narratif et vivant.

Il présente pour cette exposition trois livrets en forme de Leporello de six pages associant textes et dessins aquarellés. Ils seront entourés de lavis à l’encre, dessins et gravures. Les insectes et les chats notamment y trouveront leur belle part.

Michel Friz (photographie)

Le photographe a fait des animaux, et particulièrement les animaux domestiques et leur insertion au sein de leur contexte rural, un axe central de son travail. Il observe attentivement leurs gestes, formes, expressions et comportements, traduisant la richesse de leur présence. Pour cette exposition, il présente des « Morceaux choisis » de sa série en noir et blanc intitulée « Corpus Porcus », entièrement consacrée aux porcs domestiques.

Fasciné par le lien de coexistence généré par la présence animale et par les échanges silencieux qu’elle suscite, il capte l’intimité et la vie de ces animaux, offrant un regard à la fois précis et sensible. Partant du constat qu’il aime rester chez ces animaux parce qu’ils «ont des choses à dire qui m’intéressent» (Barry Flanagan), il propose un travail à la croisée du documentaire et de l’expérience sensible personnelle.

Nicole Kopp (sculpture)

Elle aborde le volume par le modelage et le travail de la terre, s’emparant de thématiques variées telles que figures animales, comme les chats, les poissons ou les chevaux, et thèmes végétaux, comme les arbres ou les fleurs. Le dénominateur commun de ses approches est la recherche de formes simples, épurées et stylisées parfois aux limites de l’abstraction.

Elle a rassemblé pour cette exposition un assortiment de réalisations témoignant de la diversité de ses approches du volume. Les chevaux, taureaux et les chats sont abordés tantôt dans une facture réaliste, tantôt avec une attention particulière pour la simplicité et la lisibilité des formes, tantôt enfin avec un sens de l’épure qui confine à l’abstraction. Quelque soit son approche, l’accent est toujours porté, avec un grand sens de l’à propos, sur un trait caractéristique qui révèle de l’animal sa puissance, sa majesté hiératique ou encore son inclination aux facéties.

Jenny Niess (fil de fer)

Rien mieux que le fil de fer ne pourrait, comme médium, incarner les animaux figurant parmi ceux qu’elle préfère représenter : les oiseaux. Elle a choisi ce matériau pour sa capacité à suggérer le volume par un simple trait dessiné et lancé dans l’espace. Avec ce moyen, elle crée un univers plein de légèreté, peuplé d’oiseaux pris sur le vif, représentés en groupes ou en sujets solitaires. Par ses créations, elle génère une expression en résonance avec les sujets qui lui tiennent à coeur : des sujets invitant à décoller de terre, se libérer des soucis quotidiens et s’emplir les yeux de pleine liberté.

Colette Simonnet (sculpture)

Jusque là centrée sur la représentation du corps humain, elle choisit ici une figure animalière, le mouton, également décliné en agneau et en bélier, comme motif pour ses sculptures en terre cuite patinée. Il s’agit d’une figure à la fois domestique et symboliquement sacrificielle, qui incarne tantôt l’innocence et la vulnérabilité, tantôt la force et la fertilité. L’animal est représenté en pied, c’est à dire en vue d’ensemble, ou bien sous forme de troupeaux… Les volumes sont stylisés et réduits à des formes simplifiées. Les moutons portent leur toison qui leur donne des formes pleines et rondes, très sculpturales, voire dans certains cas tout à fait hiératiques. Ces réalisations font ainsi parfois écho aux expressions les plus archaïques et primitives de la statuaire animalière…

AIDA Galerie

Elle est la galerie d’art de l’Association des Artistes Indépendants d’Alsace (AIDA). Sa vocation principale est la diffusion artistique des travaux réalisés par ses membres. Plus ponctuellement, elle organise de grandes expositions collectives « hors les murs » dans les villes alsaciennes, participe à des échanges avec d’autres associations d’artistes hors d’Alsace (par exemple en Pays de Bade ou en Lorraine) ou accueille les expositions d’artistes invités.

AIDA Galerie organise dans ses murs chaque année plus d’une vingtaine d’expositions.

L’AIDA

L’AIDA (Association des Artistes Indépendants d’Alsace) est la plus ancienne association d’artistes d’Alsace en exercice. Ses origines remontent aux années 1900. Elle compte aujourd’hui une centaine de membres, tous artistes des arts visuels, vivant et travaillant en Alsace ou en lien avec cette région. Les ateliers des artistes de l’association sont répartis dans toute l’Alsace, si bien qu’on peut dire que l’AIDA est un animateur de la vie culturelle régionale.

Tous les courants ont droit de cité. La grande diversité des modes d’expression constitue d’ailleurs l’une des positions revendiquées de l’association. Elle peut amener les écritures les plus contemporaines et les démarches les plus inclassables à se confronter avec des formes d’expressions plus traditionnelles. Seule exigence de sélection des membres: la qualité artistique des travaux et le professionnalisme des artistes.